vendredi 12 décembre 2008

Un Pryor Mountain Mustang en transit au Nokota-Ranch

Je suis en contact depuis quelques mois par mails avec Cédric, qui a eu le projet un peu fou d'importer des États-Unis un très rare Pryor Mountain Mustang. Comme pour les Nokotas, ce serait le premier cheval de cette espèce à traverser l'océan.


Entre passionnés de mustangs le courant est vite passé, et de fil en aiguille il est décidé que le Nokota-Ranch accueillera pour une nuit de repos Targa, le cheval de Cédric, lors de son voyage entre l'aéroport international d'Amsterdam et la Savoie où habite Cédric.


Mardi soir, le van conduit par Cédric et son épouse arrive au Ranch, on conduit Targa dans un box, puisqu'il n'aurait pas été raisonnable de le laisser dehors par cette nuit glaciale alors qu'il vient du Texas, et qu'il ne connaît pas non plus les clôtures électriques.


Il descend gentiment du van, pour un cheval qui voyage depuis quelques dizaines d'heures entre l'avion et le van, il est plutôt en bonne forme, mais pour fatiguer un Mustang je crois qu'il en faut un peu plus que ça !



Voici Targa dans notre box. C'est un jeune étalon de 6 ans qui a vécu en liberté dans les montagnes jusqu'à l'âge de 3 ans. On note son épaisse crinière typique des Spanish Colonial Mustang, ainsi que sa raie de mulet très marquée signe de la présence du gène Dun. Il est parfaitement agréable à manipuler et semble surtout content de ne plus être sur la route et de profiter d'une bonne nuit de repos.

Le lendemain matin, Targa nous fait comprendre qu'il resterait volontiers quelques jours de plus à la maison, en refusant obstinément de monter dans le van. A l'aéroport il y avait eu le même souci, résolu en bandant les yeux du cheval. Mais maintenant Targa sait très bien à quoi s'attendre et la ruse ne prends plus. Il dit non, gentiment mais très fermement. Il a parfaitement compris que s'il remontait dans ce van c'était pour y rester enfermé de longues heures. Pris d'une inspiration, j'essaie de le faire monter dans mon van qui est garé à côté. Il monte comme un gentil cheval sans opposer la moindre résistance, le problème n'est donc pas de monter dans un van mais l'intelligence de Targa qui sait parfaitement à quoi s'attendre dans l'autre van... Finalement après avoir essayé toutes les techniques classiques et n'ayant pas un emploi du temps extensible, on contourne la difficulté en montant Targa dans mon van, en plaçant l'arrière du van de Cédric collé à l'arrière du mien et en transférant le cheval d'un van à l'autre, ce qui ne lui a posé aucun problème. Vive les vans avec ponts à porte !

Tout comme le Nokota, l'histoire du Pryor Mountain Mustang est indissociable des grands espaces américains et de l'aventure humaine dans ces régions. Depuis les chevaux échappés aux colons espagnols, repris par les indiens, disparaissant avec eux et finalement trouvant dans les Parcs Nationaux un temporaire abris, que ce soient les Badlands pour les Nokotas ou les Pryor Mountains pour ces Mustangs.

Lourde responsabilité pour nous que d'avoir entre nos mains des chevaux si rares, à la fois porteurs d'un passé glorieux et en même temps si riches de potentialité et d'authenticité.


Souhaitons beaucoup de bonheur à Targa, Cédric et Karine !

samedi 6 décembre 2008

Selles sans arçons au Nokota Ranch

J'avais déjà essayé il y a quelques années la selle Barefoot lors de son arrivée en France, et si j'avais trouvé mon cheval bouger de façon très libre, elles n'étaient pas adaptées aux grands (et lourds) gabarits. J'avais utilisé successivement différentes selles sur ma jument, suivant les activités, de la selle de travail western à la selle d'endurance.
Suite au stage sur la locomotion organisé par Laurent Mezailles et Marie Odile Sautel, il faut se rendre à l'évidence, la selle d'endurance que j'utilisais beaucoup jusqu'à présent forme un pont et enfonce le garrot, il va falloir réagir rapidement pour permettre au dos et au garrot de se refaire.
Les discussions lors du stage, les mesures de pression effectués par Equimetric mettent en avant une nouvelle gamme de selles sans arçons allemande, les Startrekk.
Je prends rendez-vous avec Muriel qui distribue ces selles en France pour une séance d'essai complète, ne sachant trop vers quel modèle m'orienter.
En effet je prends tout autant de plaisir à partir en rando, monter western, faire un peu de dressage ou courir en endurance. La gamme Startrekk a une selle pour chacune de ces disciplines, il va falloir choisir !
Après les avoir toutes essayées, c'est finalement avec la selle islandaise que la jument est le mieux. Loukalem est parfaitement déliée, les transitions sont fluides, elle conserve bien son équilibre. Pour le cavalier l'assise et la position sont très confortables, mais cela va m'imposer de bien bosser mon équilibre et ma position, puisque le siège plat et l'absence de taquets m'obligent à bien être stable et à accompagner le cheval !

Loukalem sert de mannequin pour la selle Western

Essai de la selle islandaise, on part dans un bon trot...

Et l'on allooooooonge le trot !

Enfin un petit galop